Par Rachidi MABANDU✍️
La « visite » de l’ambassadeur Émile Ngoy à la secrétaire général de la Francophonie la Rwandaise Louise Mushikiwabo à Paris suscite polémique auprès d’une certaine opinion congolaise au pays et à l’étranger.
Une polémique qui se justifie par les relations diplomatiques tendues entre la RDC et le Rwanda qui alimente la rébellion menée par le M23 et consort dans la province du Nord-Kivu.
Mais aussi, du fait que le Gouvernement congolais ait donné sa position vis-à-vis de la Francophonie organisation dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
Le journal français Le Figaro a titré sur son site du 26 mars 2024: « RDC: vers un départ de l’Organisation internationale de la francophonie? ». Le Gouvernement congolais a refusé de célébrer la Journée internationale de la francophonie le 20 mars dernier, dans un contexte de relations explosives avec le Rwanda.
« Nous allons évaluer notre appartenance à la Francophonie, et à l’issue des évaluations, des décisions seront prises », a déclaré mardi 19 mars le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya. Pour plus d’un Congolais, l’option de quitter la Francophonie pour n’est pas à exclure.
La RDC est aujourd’hui le pays francophone le plus peuplé, et l’explosion démographique le destine à occuper une place de plus en plus importante dans l’espace francophone ».
Et comment un diplomate congolais peut-il s’aventurer à se déplacer pour faire allégeance à Louise Mushikiwabo ? Ça sonne mal dans certaines oreilles.
Le Rwanda a-t-il cessé d’agresser, envahir et occuper la RDC ? Ses crimes contre l’humanité, crimes de génocide, crimes de terrorisme, crimes de sang, crimes de guerre sont-ils oubliés ? 12 millions de morts, 8 millions de déplacés internes devenus réfugiés dans leur propre pays, 25 millions d’affamés…
Seul l’ambassadeur Émile Ngoy connait les raisons de sa rencontre avec la secrétaire générale de la Francophonie depuis la ville lumière.