La chute de la localité de Rubaya, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, vient de tomber entre les mains du M23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda qui opère dans cette partie du pays.
Cette prise de contrôle d’une partie du sol congolais a suscité des préoccupations quant à l’accès du Rwanda à un approvisionnement supplémentaire en coltan de la RDC. Le dernier à avoir exprimé cette inquiétude est Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 et président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le Développement (ECID).
« Les supplétifs de l’armée rwandaise du M23 contrôlent désormais la cité de Rubaya, ce qui signifie que le Rwanda a un accès supplémentaire au coltan du Congo », a-t-il affirmé.
En effet, le coltan est un minerai crucial utilisé dans la fabrication de composants électroniques tels que les téléphones portables et les ordinateurs. De ce fait, la République démocratique du Congo est le principal producteur mondial de cette ressource, possédant plus de 3 400 000 tonnes de cobalt et assurant près des deux tiers de la production mondiale. Ainsi, cette prise de contrôle par le Rwanda permettrait de ravitailler ce pays en cette matière première.
Depuis plusieurs années, le mouvement rebelle du 23 mars (M23) a mené plusieurs offensives militaires dans la région de l’est de la RDC, s’emparant de plusieurs villes et zones minières riches en minéraux précieux.
Il est important que les autorités, tant politiques que militaires, de la République Démocratique du Congo conjuguent leurs efforts sur tous les plans pour accroître la vigilance contre le Rwanda, afin que les populations déplacées puissent regagner leurs domiciles et vivre en paix. Car la défense de l’intégrité nationale revient uniquement aux Congolais. Il est temps de changer de tactique si la diplomatie n’a pas réussi.